Revue de Presse

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L’avenir – Namur – 27/05/2022

Happinez n°56- mars avril 2021 «Du Baume au cœur»,

« Par les temps qui courent où personne ne s’étonne de croiser dans les rues presque vides quelques visages masqués ou d’y piétiner deux ou trois masques dévisagés, qui pourrait ranimer d’un peu d’humanité l’espace public ? Sans aucun doute Anatole, ce grand bonhomme à la tête ronde et aux épaules voûtées (…) »

[MiMa] «Anatole, réparateur de coeurs»,
le patient réparateur du lien dans l’espace public par Matthieu Dochtermann / toutelaculture.com

« Une déambulation qui se traverse autant qu’elle vous traverse ».

« la proposition est douce comme une caresse et s’adapte à tous »

« Les gestes de Delphine Kleynjans, le rapport muet qu’elle établit avec son patient, l’intimité et la confiance qu’elle construit en quelques battements de coeur, sont à chaque fois fonction de la subtile alchimie qui peut s’établir au gré de ces rencontres de hasard. »

 » La force de cette proposition, en plus de sa dimension politique qui est propre à tout spectacle de rue, c’est sa légèreté « 

« le maître mot est ici : attention bienveillante »

« c’est un spectacle qui prend soin des gens »

« un sourire extatique aux lèvres : c’est le clair témoignage de la finesse de perception et d’exécution de l’artiste. »

« Cette déambulation, il pourrait sembler qu’il ne s’y passe presque rien.
En réalité, il s’y passe des choses essentielles. De celles qui sont invisibles, insaisissables, fugaces. Qui ne font ni bruit ni éclats de lumière. Mais qui comptent, profondément. »

« Si votre chemin croise sa route, arrêtez de courir, et suivez-le. Et incitez ceux qui courent en même temps que vous, à faire de même. C’est un beau cadeau que vous vous ferez. »

« Un travail d’orfèvre dans l’improvisation, sur une base toute simple. »

« Anatole réparateur de coeurs a la poésie de ses intentions, la force de la rue, la magie de la rencontre, l’élégance de la simplicité. »

 » s’il y avait davantage d’Anatoles, le monde serait plus doux et plus beau. »

Le Parisien – 18/09/2017

« ..Heureusement Anatole, Réparateur des cœurs est là… Il promène sa mine sympathique en quête de patients »

La Provence – 13/07/2017

« Anatole, mené de main de maître par Delphine Kleyjans « 

Vaucluse matin – 7/8/2017

« une rencontre très surprenante, celle avec Anatole, prenant soin de guérir les petits cœurs malades, avec beaucoup de tendresse et d’humour »


[MiMa] «Anatole, réparateur de coeurs»,
le patient réparateur du lien dans l’espace public par Matthieu Dochtermann / toutelaculture.com

Croisé dans l’allée du Off de MiMa, Anatole, réparateur de cœurs du Théâtre des babioles est un drôle de bonhomme  avec sa drôle de tête ronde et ses épaules un peu voûtées, vêtu de son bleu de travail et équipé de sa vieille boîte à outils, il n’a pas son pareil pour créer silencieusement des petites bulles d’intimité et de délicate poésie. Une déambulation qui se traverse autant qu’elle vous traverse.
C’est un drôle de bonhomme, un peu de guingois. Il trotte de son petit pas sûr, avec sa bonne tête toute ronde et ses yeux doux qui vous regardent sans ciller. Il n’a pas son pareil pour voir, au-delà des apparences, quels cœurs ont besoin de ses interventions et de sa délicate prévenance.
Lui, c’est Anatole, et son boulot, c’est de réparer les cœurs, dans les rues, dans les gares, aux terrasses des cafés, bref, là où sont les gens, dans ces espaces qu’on appelle encore publics par habitude, mais où l’imprévu ne surgit plus guère – à part celui de la plus désagréable espèce. Anatole, il accomplit une tâche de salut public, en ramant paisiblement à contre-courant. Obstinément, tranquillement, il crée des rencontres, remet de la poésie là où on ne l’attendait pas, quand on ne l’attendait plus.
Le modus operandi n’est jamais tout-à-fait le même, ni jamais tout-à-fait improvisé. Lorsqu’il avise une personne ayant besoin de ses soins attentifs, Anatole la prend par la main. Puis il sort ses outils. A la fin de son intervention, il laisse une petite trace sur le cœur réparé, une plume dans son sillage, une carte de visite au cas où. Puis il s’en va trouver un autre patient, un groupe d’enfants sur les talons.
La force de cette proposition, en plus de sa dimension politique qui est propre à tout spectacle de rue, c’est sa légèreté. Légèreté en termes de moyens, car il ne faut guère à Delphine Kleynjans – l’artiste que l’on trouverait sous le bleu de travail d’Anatole si on y coulait un regard – que sa boîte à outils et la tête d’Anatole pour pouvoir jouer.
La rumeur dit d’ailleurs qu’on la croise parfois à vélo sur les routes, transportant son petit nécessaire de festival en place de marché. Légèreté aussi dans le propos, et dans la dramaturgie : la proposition est douce comme une caresse, et elle s’adapte à tous, des plus timides aux plus audacieux. Le maître-mot est ici: attention bienveillante. C’est un spectacle qui prend soin des gens.
Les gestes de Delphine Kleynjans, le rapport muet qu’elle établit avec son patient, l’intimité et la confiance qu’elle construit en quelques battements de cœur, sont à chaque fois fonction de la subtile alchimie qui peut s’établir au gré de ces rencontres de hasard. On a vu des patients, d’abord trop timides pour ne pas tenter de se dérober, suivre ensuite la déambulation, un sourire extatique aux lèvres  c’est le clair témoignage de la finesse de perception et d’exécution de l’artiste.
Au-delà de cela, la raison pour laquelle Anatole réussit si bien, c’est qu’il est très habilement animè. La précision avec laquelle son regard est dirigè force l’admiration. Sa gestuelle, sa posture, le rythme de ses mouvements, leur vitesse, leur ampleur, tout est travaillé au millimètre pour donner une consistance au personnage.
Cette déambulation, il pourrait sembler qu’il ne s’y passe presque rien.
En réalité, il s’y passe des choses essentielles. De celles qui sont invisibles, insaisissables, fugaces. Qui ne font ni bruit ni éclats de lumière. Mais qui comptent, profondément.
A chaque fois qu’Anatole croise le chemin d’une nouvelle personne, c’est une nouvelle histoire, unique, fondée sur un véritable échange, qui naît et se fixe dans la mémoire de ceux qui en sont témoins. Un travail d’orfèvre dans l’improvisation, sur une base toute simple.
On peut l’affirmer : s’il y avait davantage d’Anatoles, le monde serait plus doux et plus beau.
Anatole réparateur de cœurs a la poésie de ses intentions, la force de la rue, la magie de la rencontre, l’élégance de la simplicité.
Si votre chemin croise sa route, arrêtez de courir, et suivez-le. Et incitez ceux qui courent en même temps que vous, à faire de même. C’est un beau cadeau que vous vous ferez.


[MiMa] «Anatole, Heart Mender»,
by Matthieu Dochtermann / toutelaculture.com

If you should happen to stroll through the « off » scene at the MiMa (the Mirepoix puppeteer’s Festival), you might come across ANATOLE,  the heart repairman of theThéâtre des Babioles.

He is a most endearing « bonhomme » with his large round head, slightly hunched back, wearing a blue work coat and toting a rather battered old toolbox. Monsieur Anatole has no equal to catch the bystanders’ curiosity as he totters along, silently creating little bubbles of intimacy, delicate moments of poetry. He is a charming, somewhat awkward little man, advancing with jumpity little steps, his kind eyes looking at you without blinking: he has a way of going straight to those whose hearts, he has decided – even though this might not be readily apparent to the public – need examining and mending.  For it is Anatole’s job to mend hearts; in the streets, at a station, at bistro terraces, in fact: any place where there are people gathered. (Any place, actually, that we still call « public space » by habit, where nothing unexpected happens any more except possibly some most unpleasant adverse events). Anatole, however, accomplishes his task « for the public good » in the most peaceful manner unperturbed by the fact that he rather goes against the flow. Quietly, obstinately, he creates encounters, instilling poetry where one doesn’t really expect it. His M.O. (the modus operandi, you will have understood) is never quite the same, nor is it ever just improvised. Once Anatole has found the person who he knows will benefit from his intervention, he takes them by their hand, gets out his toolkit and proceeds to deploy his intensive care. At the end he always leaves a little trace on the repaired heart (maybe a fluffy feather, maybe his visiting card, just in case…) Then he goes on his way, a gaggle of children in his footsteps.

The force behind this approach – apart from its inevitable political statement proper to all street performances – is its lightness, its economy of means: just a toolbox full of common utensils suddenly used in an unexpected manner. This is all that Anatole requires. And should you chance to peep under the blue coat, you would catch a glimpse of Delphine Kleynjans, the actress who impersonates Anatole. (Rumour has it you might come across her on her bicycle riding from one venue to another).

There is always a lightness in the means she employs: lightness in the dramatic sense, too; it is gentle, like a caress, like a cuddle. And it « ‘works » on anyone, be they timid or audacious. It shows well-meaning attentiveness, caring for its audiences. In the time of only a few heartbeats, the gestures of Delphine Kleynjans establish a mute, wordless relationship with her « patients », a contact of intimacy and trust, every time new, depending on the chemistry of the moment. Occasionally one can see a patient who, after having been too shy to give himself over to the heart mender, later follows him around with a sweet ecstatic smile on his face, thereby bearing witness to the finesse of perception and the delicacy of the artist’s performance. The reason why Anatole is so successful is because the act is very skilfully animated. Just watch the way he sets his (papier mâché) eyes on the person before him: admirable!

In this perambulation, one might think there was hardly any action. But there are things happening: essential, invisible, elusive, fleeting things, that make neither noise nor need they flashes of footlights. These things count, profoundly so.

Every time Anatole meets another person, a new, unique story comes alive, based on a true exchange and shared by the onlookers who will treasure it in their memories. It is the result of great craftsmanship of improvisation. One may frankly say: were there more Anatoles, it would be a gentler, more beautiful world.

Anatole, the repairman of hearts, has the poetry of his intentions, the force of the street, the magic of fleeting encounters, the elegance of simplicity.

Should you ever meet him, stop running! Follow him, and tell those around you to do likewise. It would be a lovely gift.

Written by Matthieu Dochtermann in TOUTE LA CULTURE

on August 5th 2018

https://toutelaculture.com/spectacles/theatre/mima-anatole-reparateur-coeurs/

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